Le plus grand procès de corruption s’ouvre en Espagne
Prévu pour durer près d’un an, le plus gros procès pour corruption immobilière en Espagne vient de s’ouvrir à Malaga. Sur le banc des accusés, 95 personnes, dont trois anciens maires. Au cours de l’enquête un millier de comptes bancaires ont été bloqués et des biens saisis pour un montant de 2,4 milliards d’euros.
Quatre-vingt quinze personnes se trouvent sur le banc des accusés du tribunal de justice de Malaga, et devront répondre de blanchiment de capitaux, prévarication administrative, malversation de fonds publics, fraude et corruption passive.
Principaux accusés : l’ancien maire de Malaga Julian Muñoz, son ex-adjointe Isabel Garcia Marcos, élue dans la fameuse station balnéaire de Marbella.marbella.com , et le maire adjoint chargé de l’urbanisme à Marbella, Juan Antonio Roca.
Ces trois personnages sont au centre d’une trame de commissions occultes liées à des appels d’offres immobiliers truqués. D’après les éléments recueillis par le juge instructeur Miguel Angel Torres, 4 mds € pourraient avoir été blanchis dans cette vaste affaire de trafic d’influence.
Le procès Malaya est aussi le résultat des années de croissance immobilière incontrôlée au durant les deux dernières décennies.
L’ensemble des accusés qui comparaissent devant le tribunal de Malaga risquent au total 450 ans de prison.
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Le gigantesque scandale immobilier de Marbella devant la justice espagnole
L’ex-maire de Marbella, Julian Munoz, arrivant au palais de justice de Malaga, en Espagne du sud, le 27 septembre 2010.
Reuters/Jon Nazca
Par RFI
Prévu pour durer près d’un an, le plus gros procès pour corruption immobilière en Espagne vient de s’ouvrir à Malaga. Sur le banc des accusés, 95 personnes, dont trois anciens maires. Au cours de l’enquête un millier de comptes bancaires ont été bloqués et des biens saisis pour un montant de 2,4 milliards d’euros.
Les accusés encourent des peines pouvant aller jusqu’à trente ans de prison pour corruption, blanchiment d’argent et malversations. Dans la période de la bulle spéculative sur l’immobilier sur la Costa del Sol, les équipes municipales de la région – principalement de Marbella – n’ont pas hésité à profiter d’une énorme demande dans le secteur du logement.
Le mécanisme était simple : pots-de vin contre autorisations de requalification de terrains protégés en terrains constructibles. Les sommes ainsi obtenues étaient colossales. Le parquet estime à six cent dix millions d’euros le montant passé par un système de blanchiment d’argent, notamment à travers des immeubles ou des œuvres d’art.
Les enquêteurs ont bloqué un millier de comptes bancaires et saisi des biens d’une valeur de près de deux milliards et demi d’euros. Face à l’ampleur du scandale, le gouvernement avait pris, en avril 2006, une décision inédite sous la démocratie espagnole de dissoudre le conseil municipal de Marbella. Les autorités s’apprêtent également à revoir les compétences des mairies en matière d’urbanisme, jugées trop importantes.