Bien que la tendance ministérielle soit à la dépénalisation ...

Nouvelles preuves des dangers du cannabis pour le cerveau par Gwendeline Delieux, le 28 août 2012 à 14h42

On connaissait depuis de nombreuses années déjà les dangers du cannabis pour le cerveau, une nouvelle étude démontre aujourd’hui que le quotient intellectuel diminue fortement chez les jeunes consommant régulièrement cette drogue dite « douce ».

Le cerveau humain en plein développement de l’adolescent est victime de la consommation régulière de cannabis. C’est la substance qu’il contient qui est particulièrement nocive : le Delta-9-tetrahydrocannabinol, mieux connu sous le nom de THC. C’est la plus connue des différentes substances chimiques contenues dans le cannabis, c’est elle aussi qui provoque cette sensation euphorisante que recherchent les consommateurs.

Le THC agira sur le cerveau mais aussi sur le cœur, les voies respiratoires, le système immunitaire et le système hormonal, sans compter les conséquences psychologiques parfois constatées (état dépressif, angoisses, difficultés d’apprendre, …). On ne connaît pas encore tous les effets sur chacun des organes mais en ce qui concerne le cerveau, il est déjà démontré qu’en se fixant sur les récepteurs du cerveau (de l’anandamide plus précisément), plusieurs troubles apparaissent. C’est tout d’abord la perception qui est déformée, puis l’attention et la concentration, même plusieurs heures plus tard, ce qui est particulièrement problématique pour les adolescents en période scolaire, mais aussi pour les adultes qui conduisent un véhicule ou travaillent en ayant consommé du cannabis.

Ensuite, et c’est particulièrement problématique chez l’adolescent, la mémoire à court terme est touchée. Cela diminue chez lui la faculté d’apprendre, autant dire que fumer un joint avant d’aller en classe peut engendrer des problèmes importants chez l’étudiant.

Le quotient intellectuel diminue chez le consommateur régulier

C’est une étude menée par Madeleine Meier, psychologue à l’université Duke, en Caroline du Nord qui nous révèle les résultats plutôt inquiétants de ses recherches. Celles-ci ont été menées auprès de 1000 sujets en Nouvelle-Zélande, sur une période de 25 ans, entre 13 et 38 ans. Les quotients intellectuels de fumeurs de cannabis réguliers ont été confrontés aux QI de non-fumeurs et il en ressort qu’un écart de 8 points s’est creusé entre les consommateurs de cannabis et les autres.

A priori, le QI d’une personne est sensé rester stable entre l’adolescence et l’âge adulte. L’étude publiée ce lundi dans une revue scientifique américaine révèle même que chez les non-fumeurs, le QI a légèrement progressé.

A contrario, les consommateurs de cannabis ont démontré de plus grandes difficultés de mémorisation, de concentration et de vivacité d’esprit.
L’auteure de l’étude, Madeleine Meier insiste sur cette phase sensible du développement du cerveau humain : ces substances "peuvent perturber le processus cérébral normal". Elle va même plus loin : c’est toute sa vie que le jeune fumeur de cannabis met en péril : "le QI est un élément fort déterminant pour l’accès à l’université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l’accès à l’emploi, et la performance au travail (…) Quelqu’un qui perd huit points de QI durant son adolescence et à la vingtaine peut se retrouver désavantagé par rapport à ses pairs du même âge pour de nombreux aspects majeurs de la vie", et ce pendant de longues années, conclut-elle.

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