Pour le retour d’une école républicaine
Essayiste, ancienne secrétaire nationale du MRC à l’éducation, Fatiha Agag-Boudjahlat est aussi enseignante en collège Rep à Toulouse et favorable à une “école de l’exigence”. Elle revient sur l’expérience inédite du confinement pour l’Éducation nationale, qui l’a mise au défi de l’enseignement à distance, au risque de perdre en chemin les élèves décrocheurs. Entretien.
Valeurs actuelles. Pendant le confinement, il a été demandé aux professeurs (des écoles, en collège et en lycée) d’enseigner à distance. Concrètement, comment cela s’est-il déroulé ? Était-ce faisable ? Fatiha Agag-Boudjahlat.
Rappelons que, pendant la journée du jeudi 12 mars, le ministre Blanquer avait exclu l’hypothèse d’une fermeture des écoles. Le soir même, le président Macron décide cette fermeture. Dès le lendemain, nous avons dû imaginer des dispositifs de maintien du lien et de l’instruction en urgence, parce que nous sommes un service public essentiel. Mais avons-nous été moins performants que les autres services publics ? ou que les agences régionales de santé ? Certainement pas.