"Nouvelles d’Amérique Latine", Pages arrachées à Octavio Paz

Octavio Paz naît à Mexico en 1914. Son père participe à la Révolution mexicaine comme conseille du leader paysan Emiliano Zapata. Sa mère est fille d’émigrants espagnols d’origine andalouse. Poète de la transparence, à la fois spirituel et charnel, parlant de ses poèmes comme de " républiques errantes de sons et de sens ", Octavio Paz se rapproche un temps des surréalistes, Breton et Péret notamment ; il est influencé par Quevedo ou Gongora, ami de Luis Cernura ou Pablo Neruda ; il vante aussi la grâce des œuvres de Yeats, Cummings ou Pound, participe à la création de plusieurs revues de poésie - Atelier, Plural ou Vuelta. Corps à faire résonner dans les corps, les poèmes de Paz sont saillants, comme de cristal brisé, la fascination qu’ils exercent est coupante, à l’image de l’unité perdue que sa poésie cherche à recoudre, d’aube en aube, loin des nuits désabusées, dans la célébration des passions, sa poésie s’érige à la verticale des combats, au nom de l’amour, ou plutôt de l’étreinte. En 1950, paraît Le Labyrinthe de la solitude, l’analyse la plus complète, la plus profonde qui ait été livrée de la réalité mexicaine. Puis, c’est au tour d’Aigle ou soleil ?, L’Arc et la Lyre, Pierre de soleil, Versant est, Le Singe grammairien et d’autres. Poète, essayiste, traducteur, Paz est également l’auteur d’une pièce de théâtre unique, La fille de Rappaccini.
Octavio Paz reçoit le prix Nobel de Littérature en 1990. Il meurt à Mexico le 19 avril 1998.

Les textes sont extraits des ouvrages suivants publiés chez Gallimard : Le feu de chaque jour, Mise au net, D’un mot à l’autre, Versant est, Une planète et quatre ou cinq mondes, De vive voix, Le labyrinthe de la solitude.

Réalisation : Christine Bernard-Sugy.
Textes choisis et agencés par Fabrice Melquiot.
Avec : Denis Lavant, Mohamed Rouabhi, Anne Alvaro, Quentin Baillot

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