Crisis. Crise. Niño Becerra

La crise ne ferait que commencer Par Yannick Comenge. Mercredi 10 février 2010

Depuis quelques mois, un économiste espagnol Niño Becerra fait l’ensemble des plateaux TV. Que ce soit sur CNN, sur EuroNews et bon nombre des médias anglo-saxons, cet économiste espagnol est peut-être l’homme qui aura compris le sens de la crise des sub-primes et l’ampleur des phénomènes macro-économiques que nous avons à affronter. Il prévoit une vaste crise systémique qui aura des conséquences sur les dix prochaines années.

Source : Agoravox
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-crise-ne-ferait-que-commencer-69704

Dans un best-seller, certes inconnu de l’hexagone, le Professeur Santiago Niño Becerra prédit un krach en 2010. Ainsi, sans vouloir être alarmiste, on peut rapporter son propos « Ce crash serait l‘épilogue du processus de pré-crise qui a débuté mi-septembre 2007 quand il y a eu le problème des subprimes. Nous sommes arrivés à une situation d‘épuisement qui fait que le modèle que nous connaissons, à savoir la logique crédit-consommation-dette, a atteint ses limites. La bourse grimpe pour des raisons purement spéculatives et parce que des fonds qui ont été utilisés pour les restructurations financières ont dévié vers les marchés. Je pense que cela va durer deux mois tout au plus, et ensuite ce sera la chute » annonçait il sur EuroNews (1).

Le Choc à venir. En bon économiste, Niño Becerra a été très probant dans son ouvrage « El crash del 2010 ».Sur quelques centaines de pages écrites dans un espagnol parfait, il remonte aux anciennes crises et explique les modalités de ce gouffre à venir. Il rappelle le choc Islandais, celui de l’Irlande, on a envi de parler de la crise récente de Dubaï. L’intéressant de cet ouvrage et des propos de Niño Becerra repose sur les conséquences extrêmes de ce vrai krach à venir. Sachant que la pré-crise a consisté dans les « subprimes », on verrait se profiler la crise globale de 2010 à travers les premiers stigmates : l’effondrement de la Grèce et surtout l’ampleur dévastatrice des spéculations contre ce pays. Des banques en effet donnent l’ordre de « charger » ce pays et de prendre un maximum de bénéfice en « prêtant de l’argent à plus de 6% de taux d’intérêt au lieu de 3.2 % pour l’Allemagne ». C’est un peu comme si des malfrats étaient en train de s’occuper de la salle des coffres du Titanic à quelques minutes du choc avec l’iceberg… ou plus proche de nous, c’est un peu comme si nos banquiers s’amusaient à ramasser des coquillages sur la plage de « Banda Aceh » ne comprenant pas le retrait de la mer avant le tsunami de 2004… Mais aujourd’hui lorsqu’on se plonge sur la chute récente de l’économie portugaise et espagnole, on peut mesurer l’effet domino de l’éclatement des bulles financières et des politiques budgétaires des pays de la zone euro. Et cela compilé à des déficits budgétaires massifs comme en France. L’analyse de Becerra (2, 3) prend donc tout son sens étant donné que le CAC40 a déjà chuté de 10% depuis le début de l’année. On se souvient aussi des propos de la Société Générale qui prévoyait un problème de récession lourde en 2010 depuis l’automne dernier… L’info n’était pas très loin. En effet, le livre de Niño Becerra (5) faisait déjà des émules depuis le mois de mars 2009. Et les plateaux TV s’arrachaient avec un peu d’ironie ce solitaire barbu et atypique capable de dire que le monde risquait de partir en vrille dans un proche avenir. On regarde son propos avec plus de sérieux sachant qu’il montre bien que c’est le cumul de bulles financières existantes et de fragilités systémiques qui risque de provoquer un scénario de panique. On sait déjà les troubles vécus dans les systèmes bancaires, immobiliers et fiduciaires actuels. Ajoutons à cela le mal-logements de la population (voir les appels de Jeudi-Noir, de la fondation Abbé-Pierre) mais aussi le chômage de masse qui se cristallise avec une précarité dénoncé de partout.

Les répercussions. Dans le schéma de Niño Becerra avec l’inflation, le chômage et les crises structurelles impactantes dans l’ensemble de la vie quotidienne, l’Europe risque d’éclater. En effet, comment maintenir le navire Europe dans le cas ou les populations seraient face à une pénurie de cash, sans emploi et dans une forme de chaos généralisé. Des gens dont les comptes en banque se seraient volatilisés ne seront pas très respectueux du système qui les a conduit à un point de non retour… par la voracité d’une élite qui aura cru avoir survécu assez paisiblement à la crise des subprimes et ayant repris spontanément les mauvaises habitudes comme par exemple à Londres ou une bulle immobilière renait actuellement. Pour Niño Becerra donc, l’Europe ne survivra pas à ce choc financier. Les régimes politiques ou les élites seront aussi reconnues coupables d’avoir soit menti, soit mal géré le secteur bancaire. Mais l’analyse de Becerra peut nous laisser imaginer un lendemain plus heureux. Un autre scénario. Un Krach d’ampleur produirait une évacuation de l’élite actuelle discréditée durablement. Les modes des sélections des élites en question seront donc revues et les valeurs des sociétés seront remises à plat. Une éviction simple des responsables de la crise est une sanction suffisamment efficace pour laisser des pays opter pour des choix plus humains et plus écologiques.

Conclusion. Certes, il y a une forme de ruine générale à concevoir dans un tel cataclysme financier mais il faut imaginer « l’avenir des possibles » qui s’engagerait à la conséquence de ce choc. Niño Becerra conçoit une crise longue d’environ 10 années ce qui est comparable à la période de 1929 qui aura abouti d’ailleurs à une résolution par la guerre. C’est la réaction à cette vraie crise qui est importante… les solutions amenées par une nouvelle élite. Aboutirons-nous à une économie durable ? Des liens européens à tisser sur des bases sociales, humaines et moins friables. Irons-nous à un clash frontal avec la Chine c’est une autre question ? En tout cas, non sans humour, Niño Becerra compare déjà le capitalisme à un cadavre (6).

1) http://fr.euronews.net/2010/01/22/economie-europeenne-le-crash-en-2010/
(2) http://www.scribd.com/doc/16390756/Spanish-Forecast-from-Santiago-Nino-Becerra-in-012009-10062009
(3) http://vodpod.com/watch/2133603-santiago-nio-becerra-en-la-tertulia-econmica-de-cnn
(4) http://www.youtube.com/watch?v=V7dpRjru1Wg:

(5) EL CRASH DEL 2010 : TODA LA VERDAD SOBRE LA CRISIS ISBN 9788499083001
(6) http://www.elpais.com/articulo/carr...:

ENTREVISTA: Carreras & Capital humano SANTIAGO NIÑO BECERRA Catedrático del IQS (U. Ramón Llull)

"El capitalismo se ha convertido en un cadáver"

BORJA VILASECA 19/04/2009

En septiembre de 2007, cuando salió a la luz la gigantesca problemática económica creada por las hipotecas de alto riesgo, empezó a constatarse que el ritmo del crecimiento económico actual es totalmente insostenible. Desde entonces, cada vez hay más desempleo, más compañías que suspenden su actividad y más entidades financieras con dificultades.

En opinión de Santiago Niño Becerra (Barcelona, 1951), catedrático de Estructura Económica de la Facultad de Economía IQS, de la Universidad Ramón Llull, "la deuda acumulada por el actual modelo económico no va a resolverse con más deuda, sino con profundas transformaciones estructurales". Autor de El crash del 2010 (Los libros del Lince) afirma que "se avecina una crisis de proporciones gigantescas, totalmente inevitable, muy parecida a la de 1929, salvo por la diferencia de que ahora la caída está produciéndose a cámara lenta".

Pregunta. Según ha dicho, todavía estamos en periodo de precrisis...

Respuesta. Sí, lo peor está por llegar. Aunque no queramos reconocerlo, este sistema ya ha cumplido con su función en la historia de la evolución de la humanidad y se halla en vías de agotamiento. La crisis de las hipotecas basura, los niveles descontrolados a los que se ha llevado la economía financiera y los montos de deuda privada desmesurados e inasumibles son indicadores de este agotamiento, cuyo punto de no retorno se alcanzó en 1973 y su máximo entre 2003 y 2006. A partir de ese año comenzó a gestarse el crash que se producirá a mediados de 2010.

P. ¿No se puede evitar?

R. No, es algo que tiene que suceder para que la evolución natural de los acontecimientos siga su curso.

P. ¿Y qué opina de usar dinero público para capear la situación?

R. Comprendo por qué y para qué se hace, pero no servirá de nada. La economía mundial lleva años funcionando por inercia, con el piloto automático, sin tener que enfrentarse a una verdadera crisis. De ahí que el sistema no esté preparado para actuar en situaciones de verdadero riesgo, como la actual. Por ello, las medidas que están adoptándose tan sólo servirán para ir tapando agujeros, sin un plan determinado, intentando salvar la situación y creyendo que se trata de un revés temporal y superable.

P. Pero no será así...

R. La crisis que se avecina no será como las de 1993 o 2000. Lo que viene ahora no va a poder taparse. Es algo gordo de verdad: una crisis sistémica.

P. ¿Crisis sistémica?

R. Sí, es aquella que da lugar a un cambio que afecta de forma profunda e irreversible al modo de organización y producción del sistema, así como a su manera de atender y entender su realidad social. Al transformar completamente la forma en la que se han venido haciendo las cosas, esta crisis supondrá un trauma para la sociedad. Pero es algo cíclico, totalmente natural. De hecho, la crisis sistémica que se iniciará en 2010 será la decimonovena que se ha producido en los últimos dos mil años.

P. ¿Significará el final del capitalismo?

R. No, pero sí el principio de su fin. Los sistemas económico-sociales, con ligerísimas variaciones, suelen durar unos 250 años. Y dado que el capitalista comenzó su andadura oficial con la llegada de la Primera Revolución Industrial, en 1820, terminará aproximadamente en 2070. De ahí que se esté convirtiendo en un cadáver económico.

P. ¿Qué pasará a partir de 2010?

R. Por mucho que políticos, banqueros y empresarios intenten hacernos creer que aquí no va a pasar nada, vamos a vivir el hundimiento de la economía entre 2010 y 2012, seguido de un periodo de estancamiento hasta 2015 y, posteriormente, una lenta recuperación hasta 2020. Así, cuando se produzca el crash de 2010 comenzará la paulatina imposición de limitaciones en el uso y el consumo de recursos, tanto a través del aumento de sus precios, como de la restricción o denegación de su consumo, lo que acarreará la muerte de algunas actividades, que se revelarán ineficientes.

P. Y los ciudadanos, ¿qué podemos hacer?

R. Ha llegado el momento de responsabilizarnos de nuestra propia vida. Mi recomendación es que cada persona se dedique a trabajar en algo que le apasione, que realmente tenga sentido y que sea verdaderamente útil y necesario para la sociedad. Lo digo porque sólo quienes sean los mejores en su campo de especialización y aporten verdadero valor añadido a sus organizaciones tendrán garantizado un empleo a tiempo completo. Esta nueva filosofía tendrá su eje en el concepto de responsabilidad personal, que comienza con el autoconocimiento y el desarrollo personal y tiene consecuencias sobre la elección de nuestra profesión, nuestro estilo de vida y nuestro consumo.

P. ¿Algún consejo más?

R. Quien tenga deudas, que las cancele cuanto antes o que las reduzca cuanto pueda, y que no se endeude más. Y antes de comprar cualquier cosa, que cada cuál se pregunte si verdaderamente lo necesita. La crisis de 2010 va a obligarnos a vivir de acuerdo con nuestras necesidades y no nuestros deseos. Dado que vamos a dejar de ir a más para empezar a ir a menos, lo necesario va a volver a ser lo único importante. Conceptos como "utilidad", "eficiencia" y "aprovechamiento" van a ser protagonistas, así como "colectivo", "coordinación", y "colaboración". No va a quedar más remedio que abandonar el individualismo y trabajar conjuntamente para lograr una mayor optimización en la gestión y el uso de los recursos. Como ha ocurrido siempre, este tipo de cambios se producen debido a una necesidad económica.

El Crash de 2010

En 2010 empezará la crisis de verdad (May 10, 2009).

Reseña: EL PAIS Negocios

“En 2010 empezará la crisis de verdad y será brutal, terrible” (February 13, 2009).
Aquí tenéis un excelente artículo de La Vanguardia donde Santiago Niño repasa de forma breve cómo la crisis, lejos de solucionarse, empeorará en 2010 a pesar de las medidas que los gobiernos dicen estar tomando:
http://www.lavanguardia.es/economia/noticias/20081003/53552573696/en-2010-empezara-la-crisis-de-verdad-y-sera-brutal-terrible-universitat-ramon-llull-general-electric.html

Niño lo predijo en 2006

por admin en February 5, 2009

La crisis, muy a nuestro pesar, está cada día en los medios. Y no parece que esta tendencia vaya a desaparecer a corto plazo.

Aquí tenéis algunas apariciones en prensa de Niño Becerra, autor de la obra de Libros del Lince “El Crash de 2010″, donde resume su análisis, que empezó ya en 2006:
http://www.loslibrosdellince.com/docs/elcrashde2010/ABC-01-11-08.pdf

Puede resultar sorprendente, pero así es. En Marzo de 2006 Niño Becerra ya predijo lo que sucedería:
http://www.loslibrosdellince.com/docs/elcrashde2010/ABC-05-03-06.pdf