’Liberation’ cree "hundido" el milagro español Les deux piliers de l’économie espagnole s’effondrent

El rotativo francés analiza en un artículo el retroceso de la economía española tras las últimas cifras de PIB.- El Gobierno también interrumpe sus vacaciones para afrontar la contracción del segundo trimestre

EUROPA PRESS - París - 18/08/2008

El diario progresista francés Liberation se hace eco hoy de la marcha de la economía española, sobre la que asegura que "los dos pilares del milagro económico español se han hundido". Con estos términos Libération hace alusión al "desplome" que ha sufrido el sector de la construcción y "al hundimiento" que ha experimentado el consumo de los hogares españoles.

"Después de haber conocido una insolente vitalidad, el consumo se hunde", mantiene Libération, que cita el informe realizado el pasado mes de julio por el Instituto de Crédito Oficial (ICO), "que muestra que la confianza del consumidor está en su nivel más bajo desde hace diez años". "En cuanto al sector de la construcción, que tiraba de la economía hacia arriba, se desploma", se lee en el rotativo, que juzga "las bancarrotas de los principales promotores y sociedades inmobiliarias" españolas de "estrepitosas".

"Lo nunca visto"

Tras haberse hecho oficial que la economía española creció un 0,1% en el segundo trimestre del presente ejercicio y un 0,3% en el primer cuarto del año, Liberation asegura que, "después de haber sido una de las locomotoras europeas desde mediados de los años noventa, España sufre revés tras revés" en materia económica. "Es lo nunca visto desde hace 15 años, periodo en el que el país flirteaba con el 4% de crecimiento" del PIB, se lee en el periódico francés.

Liberation también recoge la actitud frente al frenazo económico del jefe de Gobierno español. "José Luis Rodríguez Zapatero, quien ha negado la existencia de una ’crisis’", se lee en el periódico

de centro-izquierda. "Interrumpió sus vacaciones la semana pasada para anunciar un mecanismo de reformas" cuyo objetivo es "inyectar 20.000 millones de euros en la economía a través de ayudas a la financiación, la construcción de viviendas de protección oficial, el reforzamiento de la competencia y la agilización de proyectos de grandes obras".

Por su parte, el jefe de Gobierno francés, François Fillon, también interrumpirá en la jornada de hoy sus vacaciones por motivos socioeconómicos. Fillon se reúne con dos de sus ministros y cuatro de sus secretarios de Estado para estudiar las malas cifras de la economía francesa. La semana pasada, el Instituto Nacional francés de Estadística y de Estudios Económicos (Insee, por sus siglas en francés), anunció un crecimiento negativo del 0,3% de la economía francesa en el segundo trimestre del año.

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Les deux piliers de l’économie espagnole s’effondrent

La fragilisation des secteurs de l’immobilier et de la construction met en péril 400 000 emplois.

FRANÇOIS MUSSEAU. QUOTIDIEN : jeudi 10 avril 2008

La fête est finie. Après avoir connu une période faste (près de 4 % de croissance pendant une bonne décennie), l’Espagne voit se dessiner l’ombre de la récession. L’inflation galopante (+ 4,6 %) prend à la gorge la plupart des familles espagnoles, qui remboursent déjà tant bien que mal des crédits immobiliers qui ont augmenté de 40 % en un an.

Jamais les prédictions n’ont été aussi noires pour ce pays modèle de l’Union européenne, théâtre depuis les années 90 d’un développement intensif souvent qualifié de «miracle économique espagnol». Les experts de BBVA, la deuxième banque du pays, prévoient une chute de la croissance, à seulement 1,9 % pour cette année, et 1,4 % en 2009. Le gouvernement Zapatero continue à utiliser l’euphémisme de la «décélération» pour qualifier la situation. Mais les spécialistes et les médias ne prennent plus de tels gants, et parlent d’une «crise sérieuse». Même la Banque d’Espagne, d’ordinaire mesurée, indique que, si la mauvaise conjoncture se prolonge jusqu’en 2009, les institutions financières nationales, réputées pour leur solidité et leur bonne santé, pourraient être en grande difficulté. «Si la situation de sécheresse sur les marchés des crédits s’installe dans la durée, dit l’expert Malo de Molina, j’ai des craintes pour de nombreuses banques.»

Bulle. Le principal talon d’Achille de l’Espagne, c’est la construction, qui a représenté 16 % de son PIB et 20 % de l’emploi. Peu à peu, ce secteur, pilier de l’économie, s’affaisse, alors que la bulle immobilière commence à se dégonfler. La semaine dernière, le FMI a estimé que le logement, dans le pays, était surévalué de l’ordre de 20 %. «La bulle immobilière fait que l’Espagne est particulièrement vulnérable à la crise mondiale», a déclaré dans El País ce week-end Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine. L’an dernier, la moitié des sociétés immobilières ont déposé leur bilan. Depuis janvier, pas une semaine ne se passe sans que d’autres connaissent le même sort, comme ce fut le cas, récemment d’Encoval, de Labero ou Llanera, dans la région valencienne. La puissante Martinsa soupire de soulagement alors que ses créditeurs viennent in extremis de reconduire sa dette de 5,1 milliards d’euros. Sur la côte valencienne, un autre symbole de la prospérité issue du ladrillo (la brique), est en sursis : le vaste complexe résidentiel Marina d’Or, de Jesus Ger, qui vaut 6 milliards d’euros (40 000 logements, 6 hôtels, 3 terrains de golf), a vu ses ventes chuter de 60 %, et a mis à la porte 1 000 salariés. Et le pire serait à venir… Car la récession immobilière suppose un coût social aux lourdes conséquences. Jusqu’alors, on construisait 800 000 logements par an - soit plus qu’en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne réunies. On parle pour l’an prochain de 300 000 seulement. D’après BBVA, cet effondrement va supposer à moyen terme 400 000 suppressions d’emploi, une main-d’œuvre que les autres secteurs auront du mal à absorber. Si bien que le chômage, qui ne cesse de baisser depuis quinze ans (autour de 8 % de la population active), pourrait frôler 10 % en 2009, craint la banque d’Espagne.

Cadeaux sociaux. Mardi, dans son discours d’investiture, José Luis Zapatero, réélu chef de gouvernement, a bien sûr axé l’essentiel de son discours sur des mesures choc pour limiter la casse sociale : hausse du salaire minimum à 800 euros, indemnités logements pour les jeunes, injection d’1,5 milliard d’euros pour promouvoir le logement subventionné et la location, ou encore remise fiscale de 400 euros pour la plupart des contribuables… Des «cadeaux» sociaux donnant de l’oxygène à des ménages croulant sous les dettes, et censés doper la consommation, en chute libre. «L’ennui, dénonçait hier ABC, un quotidien conservateur, c’est qu’à ce rythme, notre gros excédent budgétaire (2,2 % du PIB, environ 25 milliards d’euros) va disparaître en moins de deux ans ! Que fera-t-on avec les caisses vides ?»

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/320337.FR.php