Partir étudier en Espagne

Première destination des Français en Europe, l’Espagne propose des filières de qualité, notamment en sciences et en management.

3 raisons pour étudier en Espagne

Pour internationaliser son profil

Après le chinois et l’anglais, l’espagnol est la langue la plus parlée dans le monde (320 millions de personnes). Résultat : l’Espagne est aujourd’hui la première destination des étudiants Erasmus, loin devant la Grande-Bretagne. La maîtrise de l’espagnol est donc un atout de taille pour internationaliser son profil. Il est bien vu d’inscrire sur son CV la mention DELE (diplôme d’espagnol comme langue étrangère), le seul titre officiel émis par le ministère espagnol de l’Éducation et des Sciences sanctionnant un niveau de langue. Attention, toutefois, à bien choisir votre région : à Barcelone, le catalan, la langue officielle, peut dérouter les jeunes formés au castillan.

Pour un enseignement décontracté

La bonne ambiance sur les campus universitaires explique le succès rencontré par les 70 universités espagnoles (publiques ou privées). « Les étudiants français sont souvent surpris par la facilité avec laquelle le contact avec les profs s’établit », assure Francisco Obispo, de l’Office pour l’éducation de l’ambassade d’Espagne en France.

En outre, le système universitaire espagnol propose des parcours très variés. Ainsi, dans le cadre du ciclo corto (en trois ans), les étudiants décrochent des diplômes professionnalisants (professeur des écoles, infirmier, kiné…). Le ciclo largo, en quatre ou cinq ans, porte sur des domaines plus généralistes (langues, sciences sociales, droit, sciences économiques). Enfin, les étudiants peuvent suivre des cursus de cinq ans en sciences de l’ingénieur.

Pour obtenir un double diplôme

Le LMD (licence, master, doctorat) ne sera appliqué en Espagne qu’en 2007, mais il existe environ 70 accords de double diplôme portant sur des formations d’ingénieur et un peu plus dans le commerce, la gestion et l’économie. Ainsi, Rennes 1 propose des échanges Eramus avec cinq universités espagnoles, mais aussi des accords de double diplôme en master 1 (en économie et gestion ou en économie des entreprises) avec les universités de Cadix et de Pampelune. Et, à l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Bordeaux, le master 2 commerce et management dans les pays ibériques et latino-américains comprend un semestre en France et un stage en Espagne ou en Amérique latine. Il débouche sur un double diplôme avec l’université de Navarre.

Les filières d’excellence en Espagne

L’an dernier, un quart des échanges Erasmus en France s’est fait avec l’Espagne. Rançon du succès : certains campus sont envahis par des jeunes venus de toute l’Europe, et l’on y parle finalement plus anglais qu’espagnol ! L’entrée à l’université est soumise à des tests de sélection. Pour les étrangers, il comprend un examen de sciences humaines ou de sciences (suivant le cursus envisagé), ainsi qu’un test de langue espagnole. Attention au choix de votre région d’études : on n’y parle pas toujours le castillan, mais parfois le catalan (à Barcelone), voire le basque.

Sciences-ingénieurs : cap sur les universités polytechniques
Les universités polytechniques proposent des cursus comparables à ceux de nos écoles d’ingénieurs. Parmi les plus réputées, citons l’Université polytechnique de Catalogne (à Barcelone), celle de Madrid, ou encore l’université privée Pontificia Comillas (à Madrid). Toutes les trois sont les représentantes de l’Espagne dans le réseau TIME (Top Industrial Manager for Europe), qui regroupe plusieurs dizaines d’établissements d’excellence en Europe, auquel sont notamment associées, en France, les Écoles centrales.

Toujours en sciences et médecine, la Complutense est la grande université madrilène, fameuse pour sa recherche.

Gestion-commerce : des établissements à la réputation internationale
Calqués sur le modèle des Business Schools américaines, trois établissements sont particulièrement performants et reconnus au plan international, notamment pour leur programme de MBA (Master of Business Administration). Il s’agit de l’ESADE (à Barcelone), de l’IESE (à Madrid et Barcelone) et enfin de l’Instituto de Empresa (à Madrid). L’ESADE est ainsi classée onzième du palmarès 2006 des masters européens établi par le quotidien britannique Financial Times (FT).
L’école est aussi la représentante espagnole du programme européen CEMS (Community of European Management Schools, deuxième au classement du FT), qui associe 17 établissements dans autant de pays en Europe.

Première destination des Français en Europe, l’Espagne propose des filières de qualité, notamment en sciences et en management.

Ronan, 23 ans, est parti un semestre à l’ESADE, à Barcelone

« Dans le cadre de mon master CEMS à HEC, je suis parti étudier un semestre à l’ESADE. J’ai choisi cet établissement parce qu’il se situait à Barcelone, et aussi parce qu’il est bien coté en marketing, notamment sur le marché latino-américain. La façon d’enseigner est plus interactive qu’à HEC. Le rôle de l’enseignant est surtout de faire réfléchir les élèves. L’intérêt du programme dans lequel j’étais inscrit est son caractère multiculturel, la promo étant composée des meilleurs étudiants européens. Nous travaillions en équipe, chacune étant composée de cinq ou sept membres de nationalité différente, sur des stratégies de développement d’entreprise. Collaborer avec différentes cultures, qui n’ont pas les mêmes approches, est très formateur. Ce contexte nous prépare à la vie en entreprise, où nous devrons aussi travailler avec des équipes multiculturelles. »

Valérie, 21 ans, suit sa licence 3 à Saragosse, dans le cadre d’un échange Erasmus

« Cette année en Espagne fait partie intégrante de mon projet professionnel. Après le master, je veux passer un CAPES (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) d’espagnol. C’était important pour moi d’être immergée dans une autre culture et de découvrir un autre mode de vie. Les façons de travailler diffèrent complètement : les cours ont lieu en petits groupes d’une trentaine d’étudiants, ce qui permet d’être plus proches des profs. Dans l’ensemble, j’étudie moins de matières, j’ai donc plus de temps pour approfondir et m’investir dans ce que je fais. Même si le campus est énorme, l’ambiance est plus familiale qu’en France. Enfin, une association d’étudiants nous parraine dans nos démarches administratives et nous propose de nombreuses activités. On ne se sent jamais vraiment seul ! »

L’Espagne pratique

► En pratique
- Nombre de Français partis avec Erasmus : 5 481 en 2005-2006.
- Budget mensuel : de 600 à 750 € par mois.
- Logement : de 100 à 300 €.
- Nourriture : 200 € par mois.

► Contacts :
- Office pour l’éducation de l’ambassade d’Espagne en France : tél. 01.44.43.19.60, www.sgci.mec.es/fr.
- Institut Cervantès : tél. 01.40.70.92.92, http://paris.cervantes.es.
- Association franco-espagnole Diálogo : http://www.dialogo.es.
- Ambassade de France en Espagne : www.ambafrance-es.org.

http://letudiant.fr/